L’audit patrimonial : un outil nouveau au service de l’action en commun

Ambroise de MONTBEL | 1996

Un audit patrimonial se déroule en général en trois phases.

La première est qualifiée de « macro-systémique ». L’auditeur rencontre les acteurs qui ont une action ou une vision globale de la question :: Conseil Général, Conseil Régional, administrations, chambres consulaires, associations…

Ensuite, se déroule la phase « micro-systémique » au cours de laquelle sont écoutés les acteurs de terrain (élus locaux, socio-professionnels…) suivant les mêmes principes et la même grille d’analyse.

Les entretiens sont menés selon des règles strictes de déontologie : le commanditaire de l’audit est clairement identifié ; il est bien clair que la personne auditionnée accepte librement de participer à l’audit et que ce qu’elle dira n’engage ni l’auditeur, ni le commanditaire à agir ; la confidentialité absolue de ses propos lui est garantie ; enfin, la diffusion du rapport d’audit est gérée par le commanditaire.

Quatre registres à la grille d’analyse :

  • Identification des problèmes qui se posent, des entités naturelles et humaines concernées.

  • Diagnostic des actions engagées pour répondre à ces problèmes.

  • Prospective : échelle géographique et échelle de temps auxquelles les problèmes vont se jouer, se résoudre. Description de trois scénarios que la personne qualifie : un positif, un tendanciel, un négatif.

  • Enfin, l’auditeur recueille toutes les propositions d’actions des acteurs en leur demandant quel est le système d’action dans lequel ils sont prêts à s’engager et qu’ils veulent construire. Cette partie différencie l’audit d’une étude classique. L’audit patrimonial vise en effet à mobiliser les acteurs en sollicitant leur expertise.

Chacune de ces deux phases peut être conclue, à la demande du commanditaire, par une restitution publique auprès de toutes les personnes rencontrées par l’auditeur.

Enfin, vient la phase d’intégration « micro-macro systémique » au cours de laquelle l’auditeur intègre ce qu’il a entendu lors des phases « macro » et « micro », dans le but de proposer une nouvelle organisation de l’action aux acteurs.